• 37. Les Portes du Ciel.

    37. Les Portes du Ciel

    La fierté du Samouraï

    Le paradis et l'enfer ne sont pas des lieux géographiques, ils sont psychologiques, ils sont votre psychologie. Le paradis et l'enfer ne se situent pas à la fin de votre vie, ils sont ici et maintenant. A chaque instant la porte s'ouvre, à chaque instant vous hésitez entre paradis et enfer. C'est une question d'instant en instant, c'est une question d'urgence; d'un instant à l'autre vous pouvez passer de l'enfer au paradis et du paradis à l'enfer.

    Le paradis et l'enfer sont en vous; leurs portes sont très proches l'une de l'autre; avec la main droite vous pouvez en ouvrir une et avec la main gauche vous pouvez en ouvrir une autre. D'un simple changement du mental, votre être est transformé et vous passez de l'enfer au paradis et du paradis à l'enfer. Chaque fois que vous agissez inconsciemment, sans vigilance, vous êtes en enfer; chaque fois que vous êtes alerte et agissez en pleine conscience, vous êtes au paradis.

    Lorsque soudain Hakuin lui dit: "Voici la porte, tu l'as déjà ouverte". La situation même a du créer la vigilance.

    Un instant de plus et Hakuin était décapité, un instant de plus et sa tête était séparée de son corps; Hakuin ajouta: "Voici la porte de l'enfer". Ce n'est pas une réponse philosophique, aucun maître ne répond de manière philosophique. La philosophie n'existe que pour le mental médiocre et non éveillé. Le maître répond, mais la réponse n'est pas verbale, elle est totale. Que cet homme ait pu le tuer n'est pas la question. "Si tu me tues et que cela te rende conscient, cela vaut la peine". Hakuin jouait le jeu.

    Voilà ce qui a dû arriver au guerrier; stoppé dans son élan, l'épée à la main avec Hakuin face à lui, les yeux d'Hakuin riaient, son visage souriait et la porte du paradis s'ouvrit. Il réalisa, l'épée rentra dans le fourreau. Alors qu'il remettait l'épée dans le fourreau il devait être totalement silencieux, en paix. La colère avait disparu, l'énergie de la colère était devenue silencieuse.

    Si vous vous éveillez soudain, au beau milieu d'une colère, vous allez ressentir une paix que vous n'avez jamais ressentie auparavant. L'énergie circulait et soudain elle s'arrête; vous trouvez le silence, le silence immédiat. Vous plongerez dans votre être intérieur et le plongeon est si soudain que vous devenez conscient. Il ne s'agit pas d'une chute lente, c'est si soudain que vous ne pouvez pas rester inconscient. Vous ne pouvez rester inconscient que dans la routine, dans ce qui est progressif; vous bougez si lentement que vous ne sentez pas le mouvement. Ce fut un mouvement soudain; de l'action à la non action, de la pensée à la non pensée, du mental au non mental.

    Alors que l'épée rentrait dans son fourreau, le guerrier réalisa et Hakuin dit: "Ici s'ouvre la porte du paradis". Le silence est la porte, la paix intérieure est la porte, l'amour et la compassion sont les portes.


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