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L'art d'être zen.
Vous trouverez dans cette rubrique les 60 arcanes du tarot de la transformation d'Osho Rajneesh.
Je vous laisse découvrir ces petites perles de méditation.
Du même grand maitre, je vous invite à découvrir le tarot zen qui est un outils qui aide aussi bien à grandir et que vous trouverez dans L'art d'être Zen 2.
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Par Maltheia le 3 Avril 2009 à 21:48
L'Ultime et l'InexprimableL'état de non mental est l'état du divin. Dieu n'est pas une pensée, mais l'expérience de non pensée. Il n'y a plus de contenu dans le mental et c'est l'explosion lorsque le mental est sans contenu. Ce n'est pas un objet que vous pouvez voir; c'est véritablement la capacité de voir. Ce n'est pas ce qui est vu, mais celui qui voit. Ce n'est pas comme les nuages qui s'amoncellent dans le ciel, mais le ciel lorsqu'il n'y a aucun nuage. C'est ce ciel vide.
Lorsque la conscience ne se focalise pas sur l'objet, lorsqu'il n'y a rien à voir, rien à penser, juste le vide tout autour, alors on se retrouve face à soi. Il n'y a nulle part où aller, l'on se détend dans sa propre source et cette source est Dieu.
Votre être intérieur n'est rien d'autre que le ciel intérieur. Le ciel est vide, mais c'est le ciel vide qui contient tout, l'existence entière, le soleil, la lune, les étoiles, la terre, les planètes. C'est le ciel vide qui donne l'espace à tout ce qui est. C'est le ciel vide qui est à l'origine de tout ce qui existe. Les choses vont et viennent et le ciel reste le même.
Exactement la même manière, vous avez un ciel intérieur; il est également vide. Des nuages vont et viennent, des planètes naissent et disparaissent, des étoiles surgissent et meurent et le ciel intérieur reste le même, intact, inaltéré, sans peur. Nous appelons ce ciel intérieur sakshin, le témoin et c'est là tout le but de la méditation.
Tournez-vous vers l'intérieur, savourez le ciel intérieur. Souvenez-vous, quoi que vous puissiez voir, vous n'êtes pas cela. Vous pouvez voir des pensées, puis vous n'êtes pas les pensées; vous pouvez voir vos sentiments, puis vous n'êtes pas vos sentiments; vous pouvez voir vos rêves, désirs, souvenirs, imaginations, projections, puis vous n'êtes pas cela. Continuez à éliminer tout ce que vous pouvez voir. Alors un jour arrive le moment extraordinaire, le moment le plus important d'une vie, lorsqu'il n'y a plus rien à jeter. Tout ce qui se voit a disparu et seul celui qui voit est là. Celui qui voit est le ciel vide.
Connaître, c'est être intrépide et être plein d'amour. Connaître, c'est être Dieu, c'est être immortel.
Il n'y a aucune possibilité de contaminer le ciel, de laisser des empreintes sur lui, des marques sur lui. Nous pouvons dessiner des lignes sur l'eau, mais à peine sont-elles tracées, qu'elles disparaissent, cependant si des lignes sont tracées sur la pierre elles demeurent durant des milliers d'années. Des lignes ne peuvent simplement pas être dessinées dans le ciel, ainsi il n'est aucune question de leur disparition. Comprenez s'il vous plaît cette différence, les lignes ne peuvent pas être dessinées dans le ciel. Je peux déplacer mon doigt à travers le ciel, le doigt passe mais la ligne n'est pas dessinée et la question de la disparition de la ligne ne surgit simplement pas.
Le jour où une personne passe au-delà du mental, lorsque la conscience transcende le mental, elle éprouve cela comme un ciel et jusqu'ici aucune marques ou lignes n'ont jamais été tracées sur l'âme. Elle est éternellement pure, éternellement en état d'illumination, aucune pollution ne s'y est jamais déposée.
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Par Maltheia le 4 Avril 2009 à 10:36
L'Harmonie intérieure et extérieureL'homme vit comme une île et c'est de là que vient toute la misère. Tout au long des siècles, l'homme a essayé de vivre indépendamment de l'existence; ce qui n'est pas possible dans la vraie nature des choses. L'homme ne peut être ni indépendant, ni dépendant. L'existence est un état d'interdépendance; tout dépend de tout. Il n'y a aucune hiérarchie, personne n'est inférieur et personne n'est supérieur. L'existence est une communion, une affaire d'amour éternelle.
Mais l'idée que l'homme doit être plus haut, supérieur, spécial, crée le problème. L'homme doit être rien, l'homme doit se dissoudre dans la totalité de choses. Et lorsque nous laissons tomber toutes les barrières, l'harmonie arrive et cette harmonie est une bénédiction. Être un avec le Tout est tout. C'est l'essence même de l'esprit religieux.
Héraclite dit:"Cela ne serait pas mieux si les choses arrivaient aux hommes comme ils le souhaitent. À moins que vous n'attendiez l'inattendu vous ne trouverez jamais la vérité, car elle est difficile à découvrir et difficile à atteindre. La nature aime se cacher. Le dieu dont l'oracle est à Delphes ne parle, ni ne se tait; mais donne des signes".
L'existence ne parle aucune langue... et si vous dépendez de la langue il ne peut y avoir aucune communication avec l'existence. L'existence est un mystère, vous ne pouvez pas l'interpréter. Si vous interprétez, vous manquez la cible. L'existence peut être vécue, mais pas pensée. Elle est plutôt comme de la poésie, que comme de la philosophie. Elle est un signe, elle est une porte, elle montre, mais ne dit rien.
À travers le mental, il n'y a aucune possibilité d'approcher l'existence. Si vous y pensez, vous pouvez continuer à penser et à penser, à propos de ceci, de cela, mais vous ne l'atteindrez jamais; parce que penser est précisément la barrière. La pensée est un monde privé, elle vous appartient; alors vous êtes enfermé, encapsulé, emprisonné en vous-même. Sans pensée, vous n'êtes plus; vous n'êtes plus enfermé. Vous vous ouvrez, vous devenez poreux, l'existence coule en vous et vous coulez dans l'existence.
Apprenez à écouter; écouter signifie que vous êtes ouvert, vulnérable, réceptif, mais qu'en aucune façon vous pensez. La pensée est une action positive, l'écoute est passivité; vous devenez comme une vallée et recevez; vous devenez comme un utérus et vous recevez. Si vous pouvez écouter, alors la nature parle, mais ce n'est pas une langue. La nature n'utilise pas de mots. Qu'utilise-t-elle alors ? Héraclite dit qu'elle utilise des signes. Une fleur est là; quel est le signe en elle ? Elle ne dit rien; mais pouvez-vous vraiment dire qu'elle ne dit rien ? Elle dit beaucoup, mais elle n'utilise pas de mots, un message muet.
Pour entendre le "sans mot", vous devrez devenir "muet", parce que seul le semblable peut entendre le semblable, seul le semblable peut établir une relation avec le semblable.
Assis près d'une fleur, ne soyez pas une personne, soyez une fleur. Assis près de l'arbre, ne soyez pas une personne, soyez l'arbre. Vous baignant dans une rivière, ne soyez pas un homme, soyez la rivière. Alors vous recevrez des millions de signes et ce n'est pas une communication, c'est une communion. Alors la nature parle, parle des milliers de langues, mais pas à travers un langage.
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Par Maltheia le 5 Avril 2009 à 10:03
Pourquoi Bouddha attend aux portes du cielQuoique vous fassiez, faites le avec une profonde vigilance, alors même les petites actions deviennent sacrées. Faire le ménage ou la cuisine devient sacré, devient adoration. Il n'est pas question de ce que vous faites, la question est comment vous le faites. Vous pouvez nettoyer le sol comme un robot, mécaniquement; vous devez le faire, aussi vous le faites; mais vous passez alors à côté de quelque chose de beau. Nettoyer le sol aurait pu être une grande expérience; vous l'avez manquée. Le sol est propre mais quelque chose qui aurait pu se passer en vous ne s'est pas passé. Si vous aviez été conscient et vigilant, non seulement le sol, mais vous même auriez également ressenti un profond nettoyage.
Nettoyez le sol avec une profonde vigilance, lumineux de vigilance. Travaillez, soyez assis ou marchez, mais une chose doit être un fil continu; ayez de plus en plus de moments de votre vie lumineux de vigilance. Laissez la bougie de la vigilance brûler dans chaque moment, dans chaque acte. L'effet cumulatif est ce que l'illumination est. L'effet cumulatif, tous les moments ensemble, toutes les petites bougies ensemble, deviennent une grande source de lumière.
L'histoire raconte que lorsque Gautama le Bouddha mourut, il arriva devant les portes du paradis. Ces portes s'ouvrent rarement, seulement de temps à autre au cours des siècles, il n'y a pas tous les jours de visiteur et chaque fois que quelqu'un se présente devant ces portes tout le paradis célèbre l'évènement. Une conscience de plus est parvenue à l'illumination et l'existence est beaucoup plus riche qu'elle ne l'était auparavant.
Les portes furent ouvertes et les êtres illuminés qui étaient déjà entrés au paradis... parce que dans le Bouddhisme il n'existe pas de Dieu, mais ces êtres illuminés sont d'essence divine et il y a ainsi autant de dieux que d'êtres illuminés…, étaient tous réunis à la porte avec de la musique, des chansons et des danses. Ils voulaient accueillir Gautama le Bouddha mais à leur grande stupeur il tournait le dos à la porte. Son visage regardait toujours vers le rivage lointain qu'il avait laissé derrière lui.
"C'est étrange, qui attendez-vous?" lui demandèrent-ils.
On dit qu'il répondit: "Mon cœur n'est pas si petit, j'attends tous ceux que j'ai laissé derrière moi et qui luttent sur le chemin, ce sont mes compagnons de voyage. Vous pouvez laisser les portes fermées, vous devrez attendre un peu pour célébrer mon entrée au paradis car j'ai décidé de ne passer cette porte que le dernier, lorsque tous les autres seront devenus illuminés et auront passé la porte, lorsqu'il n'y aura plus personne à l'extérieur; alors le moment sera venu pour moi d'entrer".Cette histoire est une légende, ce ne peut pas être un fait réel. La décision ne vous appartient pas; lorsque vous devenez illuminé vous devez entrer dans la source universelle de la vie, ce n'est pas de votre choix ou de votre décision; mais la légende dit qu'il essaye, même après sa mort. Cette histoire vient de ce qu'il avait dit la veille de sa mort; qu'il vous attendrait tous.
Il ne peut pas attendre ici plus longtemps, il a déjà attendu plus que son temps. Il aurait déjà dû être parti, mais en voyant votre misère et votre souffrance, d'une certaine façon, il s'est maintenu. Mais cela devient de plus en plus difficile, il va devoir vous quitter, à contrecoeur, mais il vous attendra sur l'autre rive; il n'entrera pas au paradis, c'est une promesse: "Aussi, n'oubliez pas que pour vous; je resterai là, pendant des siècles, mais hâtez-vous, ne me faites pas faux bon et ne me laissez pas attendre trop longtemps".
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Par Maltheia le 6 Avril 2009 à 21:33
La Recherche par Bodhidharma d'un DiscipleSouvenez-vous d'une seule chose: soyez sincère, soyez authentique avec vous-même, proclamez votre vérité quoiqu'il vous en coûte. Même si vous risquez votre vie, prenez le risque, car la vérité a beaucoup plus de valeur que n'importe quoi, car la vérité est la vraie vie.
Cela me rappelle Bodhidharma qui introduisit le Zen en Chine. L'empereur était venu l'accueillir à la frontière et si une autre personne s'était trouvée à la place de Bodhidharma, l'empereur lui aurait immédiatement coupé la tête pour s'être comporté de manière si grossière. L'empereur avait créé des centaines de temples et fait ériger des milliers de statues de Bouddha, mille savants traduisaient continuellement les paroles de Bouddha, du pali en chinois et le trésor impérial entretenait dix mille moines bouddhistes. Il avait beaucoup fait pour créer une Chine bouddhiste et bien sûr il pensait que tout cela serait apprécié. Aussi, il lui dit: "J'ai fait tout ça, qu'en pensez-vous ? Quelle vertu vais-je retirer de tout cela ?"
"Vertu ? Vous êtes idiot" lui répondit Bodhidharma devant la cour entière; car la cour s'était déplacée avec l'empereur. Il y eut un silence et il ajouta: "Vous irez directement en enfer".
L'empereur qui ne pouvais pas comprendre lui dit: "Je ne vois pas pourquoi vous êtes si fâché".
Bodhidharma répondit: "Vous détruisez une parole vivante, vous entretenez ces savants qui n'ont rien à contribuer à l'élévation de la conscience humaine et vous avez malgré tout l'audace de demander si vous gagnerez de la vertu? Vous souffrirez dans le feu de l'enfer"
L'empereur se dit: "Comment me sortir du piège de cet homme ? Je suis entré dans le repaire du lion et il m'est maintenant très difficile d'en sortir…" L'empereur s'en retourna et Bodhidharma resta dans les collines juste à l'extérieur de la frontière de Chine. Il s'assit dans un temple, face au mur, pendant neuf ans et déclara: "Parler à des gens qui ne comprennent pas est comme parler à un mur, toutefois, il y a une consolation à parler à un mur, parce que c'est un mur. Je ne me retournerai que lorsque je verrai venir quelqu'un digne d'écouter la parole vivante".
C'est long neuf ans, mais finalement un matin l'homme arriva et dit: "Écoutez, je pense que je suis la personne que vous attendez". Comme preuve il se coupa une main avec son épée et la jeta sur les genoux de Bodhidharma en disant: "Retournez-vous, sinon je me coupe la tête et vous en serez responsable".
Bodhidharma se retourna immédiatement. Il dit: "Ça suffit ! C'est la preuve que tu es aussi fou que je le souhaitais. Assieds- toi, tu n'as pas besoin de te couper la tête, nous allons l'utiliser; tu vas être mon successeur". Un homme qui coupe sa main juste pour prouver la sincérité de sa recherche… et il n'y avait aucun doute dans l'esprit de Bodhidharma que s'il ne s'était pas retourné, l'autre se serait coupé la tête. La responsabilité d'avoir tué inutilement un homme et un si bel homme, si courageux, l'aurait accablé. L'homme était certainement le successeur de Bodhidharma.
Mais que s'est-il passé entre ces deux êtres ? Personne ne le sait. Pas un seul mot. Bodhidharma s'est juste tourné vers lui, lui a dit de s'asseoir et l'a regardé dans les yeux… la neige tombait et il y avait un immense silence tout autour. Pas une seule question ne fut posée et pas une seule réponse donnée. Mais quelque chose a du avoir transpiré, autrement Bodhidharma ne l'aurait pas choisi comme son disciple.
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Par Maltheia le 7 Avril 2009 à 20:23
Chiyono et son seau d'eauCe n'est pas une succession de causes qui amène l'illumination. Votre recherche, votre désir intense, votre empressement à faire ce qu'il faut créent, peut-être ensemble, une sorte de parfum autour de vous, grâce auquel ce grand accident devient possible.
La nonne Chiyono étudiait depuis des années mais n'arrivait pas à trouver l'illumination. Une nuit, elle portait un vieux seau rempli d'eau et tandis qu'elle marchait elle admirait la pleine lune reflétée dans le seau. Soudain les liens de bambou qui maintenaient le seau se rompirent et le seau se disloqua. L'eau s'écoula, le reflet de la lune disparut et Chiyono fut illuminée. Elle écrivit ce poème:
"J'ai essayé par tous les moyens de maintenir le seau espérant que le faible bambou ne se romprait jamais. Soudain le fond tomba.
Plus d'eau, plus de lune dans l'eau.
Le vide dans ma main".L'illumination est toujours comme un accident car c'est imprévisible, car vous ne pouvez pas le gérer ou le provoquer. Mais comprenez-moi bien, lorsque je dis que l'illumination est comme un accident, je ne dis pas de ne rien faire pour l'atteindre. L'accident n'arrive qu'à ceux qui ont beaucoup fait pour cela mais cela n'arrive jamais à cause de leur action. L'action est juste la cause qui crée la disposition en eux et ils sont alors prédisposés à l'accident, c'est tout. C'est la signification de ce bel événement.
Je dois vous dire quelque chose au sujet de Chiyono. C'était une très belle femme et lorsqu'elle était jeune elle avait même été courtisée par l'empereur et les princes. Elle refusa car elle voulait être seulement amoureuse du divin. Elle allait d'un monastère à l'autre pour devenir nonne mais même les grands maîtres la refusaient. Il y avait tant de moines et elle était si belle qu'ils oublieraient tout y compris Dieu, aussi, partout on lui fermait la porte.
Alors que fit Chiyono ? Ne trouvant aucun autre moyen elle se brûla le visage et fut entièrement défigurée. Puis elle se rendit chez un maître. Il ne put même pas reconnaître si elle était un homme ou une femme; alors elle fut acceptée comme none. Elle étudia et médita continuellement pendant trente à quarante ans. Puis soudain, une nuit… elle regardait la lune reflétée dans le seau. Soudain le seau tomba, l'eau s'écoula rapidement et la lune disparut et ce fut le déclic.
Il y a toujours un déclic à partir duquel le vieux disparaît et le nouveau commence, à partir duquel vous renaissez. Cet incident été le déclic. Soudain l'eau s'est écoulée et il n'y avait plus de lune. Elle a du lever les yeux et la vraie lune était là. Soudain elle s'est éveillée au fait que tout était reflet, illusion, parce qu'observé à travers le mental. Lorsque le seau s'est brisé, à l'intérieur le mental aussi s'est brisé. C'était prêt, tout ce qui pouvait être fait avait été fait. Tout ce qui était possible elle l'avait fait. Rien n'avait été oublié, elle était prête et elle l'avait mérité. Cet incident ordinaire avait été le déclic.
Soudain le fond est tombé, c'était un accident. "Plus d'eau, plus de lune dans l'eau, le vide dans ma main".
Et c'est cela l'illumination, lorsque le vide est dans votre main, lorsque tout est vide, lorsqu'il n'y a personne, pas même vous. Vous êtes parvenu au vrai visage du Zen.
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