• 23. Le Créateur.

    Il y a deux sortes de créateurs dans le monde : l’un travaille avec les objets – un poète, un peintre, ils travaillent avec des objets, ils créent des choses ; l’autre sorte de créateur, le mystique, se crée lui-même. Il ne travaille pas avec des objets, il travaille avec le sujet ; il travaille sur lui-même, son propre être. Et il est le vrai créateur, le vrai poète car il fait de lui-même un chef d’œuvre.
    Vous portez en vous un chef d’œuvre caché, mais vous lui barrez la route. Mettez-vous simplement sur le côté et le chef d’œuvre se révèlera. Chacun est un chef d’œuvre, car Dieu ne donne jamais naissance à moins que cela. Chacun porte ce chef d’œuvre, caché depuis de nombreuses vies, ne sachant pas qui il est et essayant, en surface, de devenir quelqu’un.
    Renoncez à l’idée de devenir quelqu’un, parce que vous êtes déjà un chef d’œuvre. Vous ne pouvez pas être amélioré. Il vous faut uniquement y venir, le connaître, le réaliser. Dieu lui-même vous à crée, vous ne pouvez pas être amélioré.

    Commentaire :

    Le maître Zen de cette carte s’est ceinturé de l’énergie du feu et est à même de l’utiliser pour créer plutôt que pour détruire.
    Il nous invite à reconnaître et à partager avec lui la compréhension qui appartient à ceux qui ont maîtrisé les feux de la passion sans les réprimer ni leur permettre de devenir destructeurs ou chaotiques. Il est tellement lui-même qu’il n’y a plus de différence entre qui il est à l’intérieur et qui il est dans le monde extérieur. Il offre à tous ceux qui viennent à lui, ce cadeau de compréhension et d’intégration, le cadeau d’une lumière créatrice qui émane du centre de son être.
    Le Roi de feu nous dit que tout ce que nous entreprenons maintenant, avec la compréhension procurée par la maturité, apportera un enrichissement dans notre vie ainsi que dans celle des autres. Le moment est venu d’exprimer ce que vous êtes en utilisant vos expériences acquises ainsi que les techniques que vous possédez.


    votre commentaire
  • 22. Le Maître.

    Au-delà du mental, il y a une conscience qui est intrinsèque, qui ne vous est pas donnée par l'extérieur, qui n'est pas une idée. À ce jour, il n'y a aucune expérience qui ai trouvé un centre quelconque dans le cerveau qui correspondrait à la conscience. Tout le travail de la méditation est de vous rendre conscient de tout ce qui est "le mental" et de vous en désidentifier. Cette séparation même est la révolution la plus importante qui puisse arriver à l'homme.
    Vous pouvez maintenant faire et agir sur seulement ce qui vous rend plus joyeux, sur ce qui vous accomplit, sur ce qui vous donne de la satisfaction, sur ce qui fait de votre vie une oeuvre d'art, une beauté. Cela est seulement possible si le maître en vous est éveillé. Pour l'instant le maître dort à poings fermés et le mental, le serviteur, joue le rôle du maître. Le serviteur est créé par le monde extérieur, il suit le monde extérieur et ses lois.
    Une fois que votre conscience devient une flamme, elle brûle tout cet esclavage que le mental a créé. Il n'y a aucune félicité plus précieuse que la liberté, qu'être le maître de votre propre destinée.

    Commentaire :

    Le maître dans le Zen ne domine pas autrui, il est maître de lui-même. Cette maîtrise de soi se reflète dans chacun de ses gestes, chacune de ses paroles.
    Il n'est pas un professeur avec une doctrine à transmettre, ni un messager supranaturel en ligne directe avec Dieu, mais simplement quelqu'un qui est devenu un exemple vivant de ce formidable potentiel qui réside en chaque être humain. Dans les yeux du maître le disciple trouve le reflet de sa propre vérité. Dans le silence de la présence du maître, le disciple accède plus facilement à son propre silence. La communauté de chercheurs qui émerge autour d'un Maître devient un champ d’énergie qui soutient chaque individu unique dans la recherche de sa propre lumière.
    Lorsque cette lumière est trouvée, le disciple comprend que le maître extérieur était uniquement un catalyseur, un artifice pour provoquer le réveil de l'être intérieur.


    votre commentaire
  • 21. L´Achèvement.

    C’est le chemin du Zen de ne pas exprimer complètements les choses. Ceci doit être compris ; c’est une méthodologie très importante. Ne pas tout dire laisse à l’auditeur la possibilité de compléter.
    Toutes les réponses sont incomplètes. Le maître vous a simplement donné une direction… Au moment où vous atteindrez la limite, vous saurez ce qui va rester. De cette façon, si quelqu’un essaye de comprendre intellectuellement le Zen, il échouera. Ce n’est pas une réponse à la question mais quelque chose de plus que la réponse. Cela indique la réalité elle-même…
    La nature du bouddha n’est pas quelque chose de très éloigné – votre conscience même est la nature du Bouddha. Et votre conscience de soi peut être le témoin de tout ce qui constitue le monde. Le monde arrivera à sa fin, mais le miroir restera, reflétant le vide.

    Commentaire :

    Ici la dernière pièce du puzzle est mise en place, à l’endroit du troisième œil, le lieu de la perception intérieure.
    Même dans flot toujours changeant de la vie il y a des moments où nous arrivons à un point d’achèvement. Dans ces moments nous sommes à même d’avoir une vue d’ensemble, l’impression combinée de toutes les pièces qui ont occupé notre attention pendant si longtemps. A ce stade, nous pouvons, soit être désespéré parce que nous ne voulons pas que la situation arrive à une fin, soit être reconnaissant et acceptant du fait que la vie est pleine d’aboutissements et de nouveaux commencements.
    Ce qui a jusqu’ici absorbé votre temps et votre énergie arrive maintenant à sa fin. En le terminant, vous ferez de la place pour que quelque chose de nouveau commence. Utiliser cet intervalle pour célébrer les deux – la fin de l’ancien et l’avènement du nouveau.


    votre commentaire
  • 20. Au-delà de l´Illusion.

    C’est la seule distinction entre le rêve et le réel ; la réalité vous permet de douter et le rêve ne vous permet pas de douter…
    Pour moi, la capacité à douter est l’une des plus grandes bénédictions de l’humanité. Les religions ont été ennemies parce qu’elles ont coupé le doute à sa racine même et il y a une raison pour laquelle elles ont fait cela : parce qu’elles veulent que les gens croient en certaines illusions qu’elles ont prêchées… Pourquoi des gens comme Gautama Bouddha ont-ils été si insistant à dire que l’existence entière – exception faite de votre témoin intérieur, de votre conscience de soi – est éphémère, faite de la même substance dont sont faits les rêves ? Ils ne disent pas que ces arbres ne sont pas là. Ils ne disent pas que ces piliers ne sont pas là. Ne vous méprenez pas du fait du mot "illusion". Il a été traduit comme "illusion", mais illusion n’est pas le mot juste.
    L’illusion n’existe pas. La réalité existe. Maya est simplement entre les deux - elle existe presque. Les activités quotidiennes peuvent être considérées comme réelles. C’est uniquement dans son sens ultime, du sommet de votre réalisation que cela s’avère non réel, illusoire.

    Commentaire :

    Le papillon de cette carte représente l’extérieur, ce qui est en perpétuel mouvement, ce qui n’est pas réel mais illusion. Derrière le papillon se dessine le visage de la conscience qui regarde vers l’intérieur, vers ce qui est éternel. L’espace entre les deux yeux s’est ouvert, révélant le lotus de l’épanouissement spirituel et le soleil levant de la conscience.
    Sous l’effet du soleil levant intérieur, la méditation est née.
    La carte nous invite à ne pas chercher à l’extérieur ce qui est réel, mais à regarder vers l’intérieur. Lorsque nous portons notre attention vers l’extérieur, nous sommes trop souvent pris dans les jugements – c’est bien, c’est mal, je veux ceci, je ne veux pas cela. Ces jugements nous maintiennent dans nos illusions, dans notre endormissement, dans nos vieux modèles et habitudes.
    Lâcher votre mental dogmatique et entrez en vous-même. Là, vous pouvez vous relaxer dans votre vérité la plus profonde où la différence entre rêve et réalité est déjà connue.


    votre commentaire
  • 19. Innocence.

    Le Zen dit que si vous lâchez le savoir – et dans le savoir tout est inclus, votre nom, votre identité, tout, parce que cela vous a été donné par les autres – si vous lâchez tout ce qui vous a été donné par les autres, vous aurez une qualité d’être totalement différente – l’innocence.
    Ce sera la crucifixion de la persona, de la personnalité et il y aura une résurrection de votre innocence. Vous deviendrez de nouveau un enfant, re-né.

    Commentaire :

    Le vieil homme de cette carte rayonne une joie enfantine dans le monde. Une sorte de grâce l’entoure, comme s’il était à l’aise avec lui-même et avec ce que la vie lui a apporté. Il semble avoir une joyeuse communication avec la mante religieuse sur son doigt, comme si tous les deux étaient les plus grands amis. Les fleurs roses tombant en cascade autour de lui représentent un temps de lâcher prise, de relaxation, de douceur. Elles sont une réponse à sa présence, un reflet de ses qualités authentiques.
    L’innocence qui provient d’une profonde expérience de vie est enfantine mais non pas puérile. L’innocence des enfants est belle mais ignorante. Elle sera remplacée par le manque de confiance et le doute au fur et à mesure que l’enfant grandit et apprend que le monde peut être un lieu dangereux et menaçant. Mais l’innocence d’une vie vécue complètement possède une qualité de sagesse et d’acceptation devant l’émerveillement du perpétuel changement de la vie.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique