• 68. Conscience du Soi.

    Nous venons de l'inconnu et nous continuons d'aller vers l'inconnu. Nous reviendrons de nouveau, nous avons été ici des milliers de fois et nous serons ici des milliers de fois. Notre être essentiel est immortel mais notre corps, notre incarnation, est mortel.
    La trame dans laquelle nous sommes, nos maisons, le corps, le mental, est faite de choses matérielles. Ces choses s'useront, vieilliront, mourront. Mais votre conscience du Soi, pour laquelle Bodhidharma utilise le mot "non-mental" - Gautama Bouddha a également utilisé le mot "non-mental" - est quelque chose qui est au-delà du corps et du mental, quelque chose qui est au-delà de tout. Ce "non-mental" est éternel. Il vient à expression, puis retourne à nouveau dans l'inconnu.
    Ce mouvement de l'inconnu au connu et du connu à l'inconnu, est éternel à moins que quelqu'un ne devienne éveillé. C'est alors sa dernière incarnation ; Alors cette fleur ne reviendra plus. Cette fleur qui est devenue consciente d'elle-même n'a pas besoin de revenir vivre, parce que la vie n'est rien d'autre qu'une école où apprendre. Il a appris la leçon, il est maintenant au-delà des illusions. Il ira pour la première fois du connu, non pas dans l'inconnu, mais dans l'inconnaissable.

    Commentaire :

    La plupart des cartes de cette série du mental sont soit burlesques soit troubles, parce que l'influence du mental dans nos vies est généralement ridicule ou étouffante.
    Mais cette carte de la Conscience du Soi montre un immense Bouddha. Il est si expansif qu'il a même dépassé les étoiles avec au-dessus de sa tête la vacuité, le rien.
    Il représente la Conscience du Soi, l'Éveil qui est disponible à tous ceux qui deviennent maître du mental et peuvent l'utiliser comme le serviteur qu'il est censé être.
    Lorsque vous choisissez cette carte, cela signifie qu'il y a en vous la clarté du cristal, disponible dès maintenant, détachée, enracinée dans le calme profond qui se trouve au centre de votre être. Il n'y a aucun désir de comprendre depuis la perspective du mental ; la compréhension que vous avez maintenant est existentielle, entière, en harmonie avec le pouls même de la vie. Acceptez ce grand cadeau et partagez-le.


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  • Dans le Zen vous venez de nulle part et vous allez vers nulle part. Vous êtes simplement maintenant, ici, n'allant ni ne venant. Tout change autour de vous ; votre conscience le reflète mais elle ne s'identifie pas.
    Lorsque un lion rugi devant un miroir, pensez-vous que le miroir rugit ? Ou lorsque le lion s'en est allé et qu'un enfant vient en dansant, le miroir oublie complètement le lion et commence à danser avec l'enfant ; pensez-vous que le miroir danse avec l'enfant ? Le miroir ne fait rien, il reflète simplement. Votre conscience est seulement un miroir.
    Ni vous ne venez, ni vous n'allez. Les choses viennent et disparaissent. Vous devenez jeune, vous devenez vieux; vous êtes vivant, vous êtes mort. Tous ces états sont simplement des reflets dans le lac éternel de la cons-cience.

    Commentaire :

    Cette carte dépeint l'évolution de la conscience telle qu'elle est décrite par Friedrich Nietzsche dans : "Ainsi parlait Zarathoustra".
    Dans ce livre Nietzsche parle de trois niveaux; celui du chameau, du lion et de l'enfant.
    Le chameau est somnolent, terne, content de lui. Il vit dans l'illusion, se prenant pour une montagne, mais en réalité il est tellement concerné par l'avis des autres qu'il n'a quasiment aucune énergie qui lui est propre. Le lion émerge du chameau. Lorsque nous réalisons que nous sommes passe à côté de la vie, nous commençons à dire non aux demandes des autres, nous sortons de la foule, seul et fier, rugissant notre vérité. Mais ce n'est pas tout. L'enfant émerge enfin, ni rebelle ni consentant, mais innocent et spontané, fidèle à son être.
    Quel que soit l'espace dans lequel vous êtes en ce moment ; somnolent ou déprimé, rebelle ou rugissant, soyez conscient que cet espace évoluera vers quelque chose de nouveau si vous le permettez. C'est un temps de croissance et de changement.


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  • 66. Tristesse.

    Cette douleur n'est pas là pour vous rendre triste, rappelez-vous. C'est là que les gens se trompent... Cette douleur est uniquement là pour vous rendre plus alerte ; car les gens deviennent alerte seulement lorsque la flèche entre profondément dans leur cœur et les blesse. Autrement ils ne deviennent pas alertes.
    Lorsque la vie est-elle facile, confortable, commode, qui s'inquiète ? Qui prend la peine de devenir alerte ? Lorsqu'un ami meurt, une possibilité est là. Lorsque votre femme vous quitte ; ces nuits noires, vous êtes seul. Vous avez tellement aimé cette femme, vous aviez tout misé et puis soudain, un jour, elle n'est plus là.
    Pleurant dans votre solitude, voilà les occasions qui, si vous les utilisez, peuvent vous rendre conscient. La flèche blesse, cela peut être utilisé.
    La douleur n'est pas là pour vous rendre malheureux, la douleur est là pour vous rendre plus conscient ! Et lorsque vous êtes conscient, la misère disparaît.

    Commentaire :

    L'image est celle d'Ananda, le cousin et disciple de Gautama Bouddha. Il était constamment aux côtés de Bouddha, s'occupant de chacun de ses besoins pendant quarante-deux ans.
    À la mort de Bouddha, l'histoire raconte qu'Ananda était toujours à son côté, pleurant. Les autres disciples le grondèrent pour son manque d'entendement. Bouddha était mort absolument accompli, il devrait se réjouir.
    Mais Ananda répondit : "Vous vous méprenez, je ne pleure pas sur lui mais sur moi, parce que pendant toutes ces années j'ai été constamment à ses côtés mais je n'ai toujours pas atteint l'illumination".
    Ananda est resté éveillé toute la nuit, méditant profondément, sentant sa douleur et sa tristesse. Au matin, dit-on, il était illuminé.
    Les temps de grande souffrance sont potentiellement des périodes de grande transformation. Pour que la transformation puisse se produire nous devons aller profondément, aux racines mêmes de notre douleur et l'éprouver telle qu'elle est, sans blâme ni indulgence.


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  • 65. Culpabilité.

    Ce moment !... cet "ici et maintenant" est oublié dès que vous commencez à penser en termes de réalisation de quelque chose. Lorsque le mental calculateur surgit, vous perdez le contact avec le paradis dans lequel vous êtes.
    C'est l'une des approches les plus libératrice, elle vous libère dès cet instant ! Oubliez tout en ce qui concerne le péché et oubliez tout en ce qui concerne la sainteté, ces deux approches sont stupides. Ensemble, elles ont détruit toutes les joies de l'humanité. Le pêcheur se sent coupable, par conséquent sa joie est perdue. Comment pouvez-vous apprécier la vie si vous vous sentez continuellement coupable ? Si vous allez continuellement à l'église confesser que vous avez fait ceci de mal et cela de faux ? Et du faux et du faux et du faux... votre vie entière semble être faite de péchés. Comment pouvez-vous vivre joyeusement ?
    Il devient impossible de se réjouir dans la vie. Vous devenez lourd, chargé. La culpabilité se tient sur votre poitrine comme un rocher, elle vous écrase ; elle ne vous permet pas de danser. Comment pouvez-vous danser ? Comment la culpabilité peut-elle danser ? Comment la culpabilité peut-elle chanter ? Comment la culpabilité peut-elle aimer ? Comment la culpabilité peut-elle être vivante ? Ainsi celui qui pense qu'il a fait quelque chose de mal est coupable, chargé, mort avant d'être mort, est déjà entré dans la tombe.

    Commentaire :

    La culpabilité est l'une des émotions les plus destructives dans laquelle nous pouvons nous enliser.
    Si nous avons fait du tort à quelqu'un ou sommes allé à l'encontre de notre propre vérité, alors naturellement, nous nous sentirons mal. Mais nous laissez accabler par la culpabilité, c'est inviter la migraine.
    Nous finissons entouré par d'harcelants nuages de doutes et de dévalorisations, à tel point qu'il nous est impossible de voir la beauté et la joie que la vie tente de nous offrir.
    Tous, nous aspirons à être de meilleures personnes, plus affectueuses, plus consciente, plus vrai avec nous-mêmes. Mais lorsque nous nous punissons pour nos erreurs en nous sentant coupable, nous pouvons nous verrouiller dans un cycle de découragement et de désespoir qui nous vole toute notre clarté vis à vis de nous-mêmes et des situations que nous rencontrons. Vous êtes absolument parfait tel que vous êtes et il est absolument naturel de s'égarer de temps en temps. Apprenez la leçon, allez de l'avant et utilisez la leçon pour ne pas retomber dans la même erreur.


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  • 64. Politique.

    Quiconque peut être un bon soi-disant, un hypocrite et deviendra votre meneur en politique, deviendra votre prêtre en religion. Tout ce dont il a besoin est l'hypocrisie, tout ce dont il a besoin est la fourberie, tout ce dont il a besoin est une façade pour se cacher derrière.
    Vos politiciens vivent des doubles vies, vos prêtres vivent des doubles vies ; l'une côté rue, l'autre côté cour et celle côté cour est leur vraie vie. Ces sourires de façade sont simplement faux, ces visages au regard si innocent sont simplement cultivés.
    Si vous voulez voir la réalité du politicien vous devrez le rencontrer depuis son côté cour. Là il est dans sa nudité, tel qu'il est, de même pour le prêtre. Ces deux types de personnes habiles ont dominé l'humanité et elles ont découvert très très tôt que si vous voulez dominer l'humanité, rendez-la faible, faites-la se sentir coupable, faites-la se sentir indigne. Détruisez sa dignité, éloignez d'elle toute gloire, humiliez-la. Et ils ont trouvé des façons telle-ment subtiles d'humiliation qu'ils passent inaperçus ; ils vous laissent le soin de vous humilier vous-même, de vous détruire vous-même. Ils vous ont enseigné un suicide à petite dose.

    Commentaire :

    Identifiez-vous cet homme ?
    Même les plus innocents et les plus sincères d'entre nous avons un politicien qui menace quelque part dans nos mentals. En fait, le mental est politique. Sa nature même est de planifier, d'élaborer et d'essayer de manipuler les situations et les gens de sorte qu'il puisse obtenir ce qu'il veut. Ici, le mental est représenté par le serpent, couvert de nuages et "parlant avec une langue fourchue".
    Toutefois la chose importante à comprendre à propos de cette carte est que les deux visages sont faux…
    Le doux et innocent visage : "fais-moi confiance" est un masque, tout autant que le visage malveillant : "je t'aurais à ma merci" est un masque. Les politiciens n'ont pas de vrais visages. Leur jeu tout entier est un mensonge.
    Jetez un bon coup d'oeil sur vous-même et voyez si vous avez joué ce jeu. Ce que vous verrez pourrait être douloureux, toutefois pas aussi douloureux que de perpétrer ce jeu. Cela ne sert l'intérêt de personne, encore moins le vôtre. Ce que vous pourriez réaliser de cette façon se transformera simple-ment en poussière dans vos mains.


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